La bioresonance, une technique encore mystérieuse mais aux potentiels thérapeutiques intrigants

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La bioresonance est une méthode alternative controversée, basée sur l’émission d’ondes électromagnétiques qui pourraient rééquilibrer les fréquences vibratoires du patient. Bien que son efficacité ne soit pas démontrée, elle soulève un intérêt croissant.

Historique et fonctionnement de cette technologie

C’est dans les années 1970 que le médecin allemand Franz Morell introduit la théorie de la bioresonance. Il postule que chaque organe, chaque os, chaque cellule, émet des ondes électromagnétiques à une fréquence spécifique. Les maladies provoqueraient une perturbation de ces oscillations naturelles.

En 1976, Morell met au point le premier appareil de bioresonance, le MORA, dans le but de capter ces ondes défaillantes, de les « rééquilibrer » puis de les réémettre au patient. La technique se répand dans les années 1980, notamment auprès de naturopathes.

Des appareils de seconde génération apparaissent ensuite, comme le BICOM, utilisant des fréquences lumineuses et ultrasonores. Malgré des doutes persistants sur son efficacité réelle, la bioresonance suscite un intérêt croissant auprès d’un public en quête de thérapies naturelles.

Principe de fonctionnement : un procédé technologique ingénieux mais aux bases fragiles

Concrètement, la bioresonance repose sur l’utilisation d’un appareil équipé d’électrodes placées sur la peau du patient pour capter ses supposed ondes pathologiques.

Ces signaux électriques sont convertis en ondes électromagnétiques, avant d’être modulés en intensité et en fréquence par l’appareil. Ils sont ensuite réinjectés dans le corps via les électrodes dans le but de rééquilibrer les oscillations cellulaires.

Toutefois, l’existence même de ces fréquences spécifiques aux organes et aux maladies n’a jamais pu être démontrée scientifiquement. C’est la pierre angulaire fragilisant toute la théorie de la bioresonance, qui apparaît fantaisiste à de nombreux médecins.

Domaines d’application et bienfaits ressentis

Utilisée en appoint, la bioresonance est proposée pour traiter des troubles variés : douleurs, allergies, problèmes digestifs, addictions, anxiété, dépression, etc.

De nombreux patients rapportent une diminution des symptômes, mais aussi des effets durables sur leurs causes profondes via un rééquilibrage énergétique. Toutefois, l’effet placebo semble jouer un rôle important.

 Allégations thérapeutiques variées… mais cliniquement non validées

La bioresonance est promue par ses défenseurs comme un traitement adjuvant d’un large spectre de troubles et maladies : douleurs, allergies, troubles digestifs, addictions, anxiété, dépression, acouphènes…

Les praticiens mettent en avant son action à la fois symptomatique et étiologique par rééquilibrage vibratoire. Ils évoquent souvent des effets durables voire préventifs.

Pourtant, en l’absence d’essais cliniques rigoureux et probants, aucune de ces allégations thérapeutiques n’est scientifiquement établie à ce jour. Quelques études présentant un faible niveau de preuve ont montré une efficacité comparable à un placebo.

Une technologie intrinsèquement impossible à valider ?

Plusieurs études ayant tenté de calibrer de manière reproductible les appareils de bioresonance ont échoué. Cela soulève un problème de fond : comment valider une technique dont le fonctionnement supposé ne peut être objectivement mesuré ?

Cette impossibilité d’apporter la moindre preuve tangible de ses mécanismes conjecturés discrédite profondément la bioresonance aux yeux de la communauté scientifique.

Recommandations pour une utilisation raisonnée

Malgré les fortes réserves sur son efficacité réelle et ses bases pseudo-scientifiques, la bioresonance ne semble pas présenter de dangers significatifs avérés lorsqu’elle est utilisée avec discernement en appoint d’autres thérapies validées, et non en remplacement.

Une approche prudente, critique mais ouverte reste de mise, en étroite communication avec un médecin. Ce débat soulève des questions complexes sur la complémentarité possible entre médecine conventionnelle et alternatives, qui méritent d’être creusées sans a priori.

Références scientifiques et études Bioresonance

Une étude a examiné la bio-résonance comme thérapie alternative pour la dépression légère à modérée. Elle utilise un dispositif Mora Nova sensible avec des électrodes pour traiter l’information électromagnétique du corps humain. Cette étude a inclus deux groupes de participants et a comparé les effets de la bio-résonance à ceux de la monothérapie avec des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine†(source).

Une autre étude a conclu que la bio-résonance pourrait être utile dans le traitement du trouble dépressif majeur récurrent avec des épisodes dépressifs modérés, soit indépendamment, soit comme thérapie complémentaire aux antidépresseurs†(source).

Il a été signalé que la bio-résonance a montré des résultats prometteurs dans le traitement de l’asthme, avec des taux de récupération complète entre 74 et 83% parmi les échantillons adultes, comparativement à un taux de récupération spontanée de 15%†(source).

Depuis les années 1970, la thérapie par bio-résonance MORA a été appliquée mondialement dans le contexte de la médecine complémentaire pour diverses indications. Une étude a cherché à vérifier l’efficacité de la bio-résonance dans l’arrêt du tabagisme dans un cadre d’étude contrôlé†(source).

Cependant, il est important de noter que la bio-résonance est considérée comme pseudo-scientifique et n’est pas reconnue scientifiquement. Aucun résultat concret n’a pu être démontré, et les études n’ont pas montré d’effet supérieur à l’effet placebo†(source).

Sources :